Fidéliser un salarié en 2025 : 3 travailleurs sur 4 envisagent de quitter leur entreprise

Selon le sondage Talent Pulse 2025 menée par Acerta Consult et Stepstone, la mobilité professionnelle atteint un sommet inédit depuis une décennie en Belgique. Presque un collaborateur sur quatre cherche activement un nouvel emploi. Dans ce contexte, fidéliser un salarié devient un véritable défi pour les entreprises belges.

Que révèle ce sondage sur la dynamique actuelle du marché du travail et sur ce que les collaborateurs attendent vraiment de leur entreprise ?

Une mobilité record : que révèlent les chiffres ?

L’étude révèle que 22,3 % des salariés belges sont en recherche active d’un nouvel emploi. Ce taux n’avait plus été atteint depuis 2015. En complément, 51,8 % ne cherchent pas activement, mais restent ouverts à une opportunité, à court ou moyen terme.

Seuls 1/4  déclarent vouloir rester chez leur employeur actuel. Une donnée qui doit interpeller toute organisation soucieuse de stabilité et de rétention des talents.

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Pourquoi partent-ils ? Indice : ce n’est pas (seulement) l’argent

Contrairement à une idée reçue, le salaire n’est pas la principale cause de départ. C’est le manque d’opportunités de développement qui arrive en tête (37 %), suivi du salaire (31 %) et d’un décalage entre les valeurs personnelles et la culture de l’entreprise (30 %).

Autre chiffre intéressant : 16,1 % des répondants évoquent une mauvaise entente avec leur manager, ce qui figure parmi les raisons de vouloir quitter leur emploi. Sans être la principale cause, cette donnée souligne l'importance de la relation managériale dans l’engagement quotidien et, in fine, dans la fidélisation des salariés.

Ce que veulent les talents : croissance, valeurs, action

Les attentes sont claires : évoluer, être aligné avec les valeurs de son entreprise, et sentir que son travail a un impact. Les employés veulent voir les promesses de leur entreprise se traduire concrètement au quotidien : bien-être, reconnaissance, perspectives d’avenir. Un décalage entre discours et réalité peut suffire à déclencher une envie de partir.

Prenons un exemple concret : un collaborateur à haut potentiel à qui l'on promet des responsabilités depuis deux ans mais dont le poste reste figé. Si aucune visibilité n'est donnée sur les prochaines étapes, ce collaborateur risque de considérer des offres extérieures, même si le climat d'entreprise est bon. Il ne s'agit donc pas uniquement d’offrir une ambiance de travail positive, mais aussi des perspectives claires et cohérentes avec les aspirations individuelles.

Comment détecter les risques de départ avant qu’il ne soit trop tard ?

Certains signaux précèdent souvent les départs : baisse d’engagement, perte de sens, difficultés relationnelles. Pour les détecter, il est essentiel de créer un espace d’expression régulier et sécurisant. Chez eBloom, nos clients utilisent des outils de feedbacks anonymes, des dashboards d’évolution et des questionnaires ciblés pour anticiper et agir.

Par exemple, les micro-sondages hebdomadaires de notre outil Click&Bloom permettent de suivre l’évolution du ressenti sur des thématiques comme la charge de travail, la clarté des rôles ou la qualité du lien avec le manager. En complément, des questionnaires d'évolution permettent de mieux comprendre les volontés de développement professionnel, les ambitions et les envies de chaque collaborateur. Cela permet aux entreprises de gagner en clarté et d'aligner plus facilement leurs actions. En identifiant rapidement une dégradation sur un de ces indicateurs, une entreprise peut intervenir de manière ciblée avant que le désengagement ne devienne un départ.

Transformer l’envie de partir en envie de grandir (chez vous)

L’enjeu n’est pas d’empêcher la mobilité, mais de la canaliser en interne. Proposer des parcours d’évolution, rendre visibles les opportunités, valoriser les compétences… autant de leviers pour faire grandir vos collaborateurs dans votre organisation.

Conclusion

L’étude Talent Pulse 2025 est un signal d’alerte : les collaborateurs ne fuient pas les entreprises, ils fuient le manque de perspective. Les chiffres sont éloquents : une majorité reste ouverte à un changement, faute de développement ou d'alignement avec la culture de leur entreprise.

Pour fidéliser un salarié aujourd’hui, il ne suffit plus d’offrir un bon salaire. Il faut comprendre ses aspirations, lui proposer des perspectives concrètes, soigner la relation managériale et détecter les signaux faibles de désengagement. C’est en agissant sur ces leviers que les entreprises peuvent transformer l’envie de partir en envie de rester et de grandir.

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